Pierre HENRICHE – Masseur Kinésithérapeute et enseignant

Pierre Henriche est kinésithérapeute et thérapeute manuel. Il enseigne à la Haute École Léonard de Vinci à Bruxelles en kinésithérapie dans le domaine musculo-squelettique et il est également formateur dans les formations continues à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique et chez Assas Formations Santé. 

Quelle formation proposez-vous avec Assas Formations Santé ?

J’anime la formation DPC Trigger Points. C’est une formation qui va permettre aux stagiaires de découvrir et de se familiariser à la technique des Trigger Points. Cette technique permet de traiter les syndromes myofasciaux douloureux donc toutes les douleurs qui peuvent se trouver dans le muscle ou son aponévrose et qui peuvent provoquer des douleurs référées par le patient. 

Dites-nous pourquoi la technique des Trigger Points est passionnante ?

C’est très intéressant et passionnant de pouvoir traiter des trigger points en kinésithérapie, car cela permet d’avoir une corde supplémentaire à son arc et de pouvoir travailler avec ses mains et développer ses compétences. Je trouve que nous ne sommes pas assez porté sur le myofascial en kinésithérapie et avec cette technique nous avons vraiment un outil supplémentaire qui nous permet d’avoir une approche aussi bien sur le musculaire, sur l’articulaire, sur le neural et sur le psychosocial du patient.
Cette formation s’adresse à tous les kinésithérapeutes qui souhaitent améliorer leurs connaissances dans le domaine myofascial et qui veulent revoir les insertions musculaires ou leurs fonctions musculaires, les innervations musculaires et comment ils peuvent soulager des tensions au niveau des muscles.

Comment est organisée votre formation ?

La formation que je propose dure 2 jours. Le 1er jour, nous avons une première heure théorique qui reprend toutes les synthèses scientifiques et des évidences scientifiques au niveau des trigger points. Et puis très vite, nous passons dans la pratique où j’explique comme on aborde un Trigger Point et les différentes façons de le traiter et de le soulager. 

On travaille d’abord par le cadran supérieur en passant par la tête, le cou et les membres supérieurs. La deuxième journée, les stagiaires commencent directement par la pratique sur la partie inférieure avec le bassin et la région pelvi cotranterienne  et les membres inférieurs. 
J’ai voulu cette formation un peu différente des formations classiques sur les Trigger Points. Faire des Trigger Points pendant 2 jours est un peu redondant, donc j’ai souhaité amener du raisonnement clinique et d’amener un diagnostic différentiel pour chaque partie du corps qui est engagée. Nous abordons aussi des pathologies spécifiques qui peuvent entraîner un traitement trigger point différent, en faisant des diagnostics sur ces pathologies pour voir quelle décision de traitement on pourra prendre : est-ce qu’il va falloir traiter de l’articulaire, du musculaire ou du neural ?

Pourquoi une formation en présentiel sur les trigger points ?

Pour ma part, je pense qu’il est impossible de faire une formation et de développer des compétences et des sensibilités manuelles à travers une formation en ligne.
Nous exerçons une profession dans laquelle nos mains sont l’outil principal.
Avec une formation en présentiel, le stagiaire pourra corriger ses positions de mains, sentir des pressions, voir avec quelle intensité il va moduler le travail de ses mains. En plus de tout cela, une formation en présentiel permet un échange entre pairs et d’installer une dynamique entre les stagiaires. En distanciel, vous subissez le cours, en présentiel, vous vivez le cours ! 

Qu’est-ce que votre formation apporte aux kinésithérapeutes ?

Cette formation va permettre aux stagiaires de découvrir ou de développer une technique supplémentaire, de parfaire leur sensibilité et leur acquisition.
Cette formation est une bonne base pour se familiariser avec les syndromes myofasciaux et pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a la possibilité d’aller vers des techniques de dry needling, où l’on va travailler avec des aiguilles d’acuponcture.
Il ne faut pas s’enfermer dans un concept, cette formation permet d’ajouter une corde supplémentaire à son arc et de garder une vision globale du patient et ne pas oublier qu’il n’y a pas que du musculaire, mais aussi de l’articulaire, du neurale, et du psycho-social. Il faut garder une ouverture d’esprit sur toutes les techniques qui peuvent être utilisées en dehors du myofascial.